Faillite de Toys’R’Us ou l’histoire du LBO au détriment du CAPEX

Ce groupe, qui emploie 64.000 employés à travers 1.600 magasins, est victime du poids de la dette d’un montant de 6,6 Milliards de dollars contractée lors de son rachat sous LBO (« Leverage Buy Out ») en 2005.

Les contraintes liées au remboursement de la dette d’acquisition ont privé le groupe Toys’R’Us des ressources nécessaires au financement de ses investissements à long terme (« Capex »).

Il n’a pu ainsi négocier le virage du numérique et a perdu de précieuses parts de marché au profit d’Amazon.

Les américains ont une très bonne expression pour cela :  « kill the goose that lays the golden egg(s) » que l’on peut traduire par « tuer la poule aux œufs d’or », ou se priver de profits futurs importants pour satisfaire des besoins immédiats.

Cet exemple nous rappelle une nouvelle fois que sans préservation des équilibres d’exploitation et de marges de manœuvres pour financer des investissements, les opérations de LBO peuvent présenter un danger.

Il est dommage dans le cas de Toys’R’Us que le constat de la nécessaire restructuration de la dette d’acquisition ne s’impose qu’à l’occasion d’une procédure de Chapter 11 dont l’annonce est en elle-même destructrice de valeur à quelques semaines des fêtes de noël. 



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