Bien que l’Etat ait mis en place un certain nombre d’aides conjoncturelles permettant aux entreprises de résister à la crise sanitaire de la Covid-19, certaines d’entre elles n’ont d’autre choix que d’entamer une transformation afin de s’adapter aux conditions de marché fortement dégradées. Différents dispositifs légaux permettent de réduire la masse salariale des entreprises. Ils répondent à des objectifs différents. Comment s’y retrouver ?
Le département droit social de Marvell Avocats déchiffre pour vous les trois principaux dispositifs existants :
- Le licenciement collectif1 avec Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE), également connu sous son ancien vocable de « plan social » ;
- Le Plan de Départs Volontaires (PDV), qui peut être « mixte » (adossé à un licenciement collectif) ou « autonome » (exclusif de tout licenciement) ;
- La Rupture Conventionnelle Collective (RCC), issue des ordonnances Macron du 22 septembre 2017.
Quel est le dispositif le mieux adapté à la situation ?
Le DRH qui envisage de réduire sa masse salariale devra en premier lieu se demander si l’entreprise est capable de justifier d’un motif économique (difficultés économiques, introduction d’une nouvelle technologie ayant un impact sur l’emploi, nécessité de sauvegarder sa compétitivité ou cessation définitive d’activité).
Si tel est le cas, l’entreprise aura le choix entre les 3 dispositifs existants : licenciement collectif avec PSE, PDV ou RCC. Dans le cas contraire, seule la voie de la RCC pourra être empruntée car elle seule permet des suppressions d’emplois en l’absence de justification économique.
Il conviendra également de s’interroger sur l’état d’esprit dans lequel se trouvent les salariés visés par le plan de réduction des effectifs : seront-ils disposés à quitter l’entreprise ou au contraire s’opposeront-ils à leur départ ?
En effet, tant le PDV que la RCC impliquent un volontariat de la part des salariés pour rompre leur contrat de travail. Seul le licenciement collectif avec PSE permet de passer outre le consentement du salarié.
1 De plus de 10 salariés. Nous ne traitons pas ici des licenciements collectifs de 2 à 9 salariés.
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